Les versets (4-11) forment une défense rhétorique cinglante contre les judaïsant qui nient la judéité de Paul. Ces judaïsant revendiquaient une certaine supériorité religieuse et pratiques plus anciennes que l’évangile de Paul. Paul riposte en soulignant que lui seul peut non seulement revendiquer un héritage juif parfait. (un « Hébreu né d’Hébreux », cf. 2Cor 11:22–23; Gal 1:13–14), mais qu’il était aussi un pharisien qui persécutait l’église.
Pourtant, de telles prétentions humaines (selon la chair) ne gagnent rien devant un Dieu saint. Ceci est un avertissement pour nous tous : nos prétentions humaines, même le fait d’avoir un grand ministère, ne nous valent pas la justification devant Dieu. La justification vient par la foi en Christ seul (Pas le cas des Judaïsant).
Ayant donc établi ses lettres de créance personnelles, bien qu’impressionnantes, Paul les répudie. Il continue en exposant ce qui compte et en expliquant comment il est possible de nous trouver déclarés justes devant Dieu. Il parle à la première personne et rejette ses grandes réalisations et son statut comme une perte et des excréments (v. 8). Ce qui compte, c’est une relation profonde et personnelle avec le Christ comme Seigneur, être trouvé en lui, avoir reçu le don de la justice de Dieu par la foi. Paul avait tourné le dos à toute confiance en soi. Vers qui s’est-il tourné ? Il répond à la question dans ses versets 7-11. Ce sont parmi les paroles les plus révélatrices que l’apôtre nous ait données. Ils expriment l’ambition centrale de sa vie. Ils nous emmènent aussi au coeur même de l’évangile. Plus nous comprenons clairement ce qu’il dit, plus il est facile d’apprécier pourquoi il n’a plus placé sa confiance
dans la chair.
Premier point : tout compter comme une perte pour l’amour de Christ (7-9)
Deuxième point : Connaitre Christ comme étant un grand gain (10-11)